Johnny belle gueule

Johnny belle gueule Pas de chance, Johnny ! Nanti d’un visage à faire peur, il n’a connu depuis l’enfance que le rejet, et s’est réfugié dans la marginalité et la délinquance. Surnommé Belle Gueule par dérision, il n’a qu’un ami, Mikey le cambrioleur. Comment lui refuserait-il de participer-à un hold-up chez un numismate de New Orléans ? Hélas, ils sont trahis par deux complices retors, pervers et violents, qui abattent Mikey de sang-froid. Epargné par miracle, Johnny se retrouve en prison, où un chirurgien éminent s’intéresse à son cas. Après l’opération adéquate, Johnny aura un nouveau visage, miracle : celui de Mickey Rourke ! Car c’était lui, si vous ne l’aviez pas reconnu sous son masque de carnaval. La lente réinsertion de l’ex-voyou, qui va travailler en usine sous une nouvelle identité et se trouve une petite fiancée (Elizabeth McGovern), est le meilleur du film de Walter Hill. C’est alors que commence la seconde partie, plus traditionnelle : muré dans son mutisme, Johnny a fait tout cela pour donner le change. Il ne pense en fait… qu’à la vengeance ! On retombe alors dans le polar classique, où Mickey Rourke fait son numéro sans lésiner. Un bien curieux scénario, dont l’originalité s’épuise brutalement, et qui se dirige dès lors vers un dénouement des plus conventionnels.

« L’homme est un loup pour l’ homme », comme le claironnait avec une malsaine insistance Nietzch(1844-1900), le fringant apologue du surhomme pré-aryen. Et l’histoire lui donne malheureusement raison. Haine, agressions et conflits en tout genre, l’homo-prétendument sapiens s’évertue depuis sa création à s’affirmer en se battant. Une clôture qui empiète sur le champ du voisin, un gisement du pétrole découvert en zone vierge , un catholique qui veut convertir un protestant, et tout de suite, c’ est la guerre !la gigantesque poudrière que représente notre monde menace en tout instant , d’ exploser, nous l’ avons vue avec les évènement du Golf .Et quand ça pète, ça fait très mal .La dernière guerre mondial qui a duré 69 mois demeure sans conteste le conflit contemporain le plus meurtrier, avec 750 000 tuées environ, uniquement chez les Français .Le nombre de pertes de nos alliés est inchiffrable . Triste record, qui traduit à merveille la folie, l’absurdité et la barbarie des homme. Le cinéma s’est tout de suite intéressé à ce phénomène trop humain, soit pour en fustiger les tares, soit pour magnifier l’étrange noblesse de l’art de tuée au combat. Les films qui traitent de la guerre 39-45 sont innombrables. Aussi pour une meilleur compréhension, avons-nous sérié en chapitre les différentes genres : les films d’action, ceux traitant la Résistance et des camps de concentration, et ceux dans la même période, ayant pour terrain d’action le Pacifique .Mais auparavant, quelques points d’Histoire…

Liza MinelliL’Allemagne est effondrée. Les errances bellicistes de 14-18 la laissant exsangue, sans force et économiquement démunie. La reconstruction, tant morale que physique, se fait dans la douleur et sans enthousiasme. Il manque un homme qui sache trouver les mots pour galvaniser un peuple malade et affaibli. Convaincant jusqu’ au fanatisme, transcendé jusqu’ à l’illumination. Adolph Hitler répond à ce besoin impératif et salvateur. Ses discours, virulent jusqu’ au mépris, sensibilisent les Allemands à leur honneur perdu. Ils leur redonnent confiance, force et vie. Hitler crée le parti national socialiste, qui trouve aussitôt des milliers d’adhérents. Le réalisateur et chorégraphe Bob Fosse retrace avec faste l’ambiance curieuse et frelatée de cette époque dans « Cabaret »(1972). Le Kit Kat club où se produit Liza Minelli est un improbable exutoire à l’inéluctable, aux dissensions de plus en plus après qui opposent les pros et anti nazis.

Très vite Hitler se montre sous son vrai jour. En 1933 il fait sauvagement assassiner les principaux chefs de l’opposition lors de la nuit des longs couteaux. Luchino Visconti romance quelques peu l’évènement dans « Les damnés »qu’il réalise en 1968, avec Dirk Bogarde et Ingrid Thulin dans les rôles principaux. Hitler, par cet acte barbare, dévoile ses batteries et, avec derrière lui une Allemagne magnétisée par son charisme, c’est sans aucune difficulté qu’il envahit l’Autriche en mars 1938.

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