Elémentaire mon cher… Lock holmes

Incroyable vérité ! Sherlock Holmes et le Dr Watson, ce mythique tandem, fonctionnaient à contresens. Le cerveau, le génial détective, c’était Watson (Ben Kingsley). Par déontologie médicale, il a voulu rester dans l’ombre, a inventé de toutes pièces le personnage de Holmes, rôle prestigieux qu’il a confié à un certain Reginald Kincoid, obscur et alcoolique comédien au chômage (Michael Caine).

Sherlock HolmesC’était simple, mais encore fallait-il y penser ! Les fans de Conan Doyle apprécieront cette idée savoureuse, pivot d’un hommage intelligent, émaillé de clins d’œil et d’allusions subtiles au cycle Sherlock Holmes. Au début du film, Watson est excédé par les bévues de Sherlock : il le congédie et décide d’assumer seul sa destinée. Facile à dire, le mal est fait : le mythe est plus fort que la réalité. Sur l’insistance du gouvernement de sa gracieuse majesté, Watson est contraint de repêcher son acolyte. Entre l’humour des boutades et le suspense de l’intrigue, Eberhardt maintient habilement l’équilibre. Et la comédie finit par prendre une autre dimension, avec l’affrontement, sur les planches d’un théâtre abandonné, d’un Reginald enfin régénéré, dans son élément, combattant à l’épée l’infernal Moriarty. Une scène émouvante, fonctionnant sur ces vieilles « valeurs » que sont la renaissance, le dépassement de soi. Ah, ces Anglais !

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