Chacun sa chance

Debra WingerUn drôle de détective privé, Tom O’Toole (Nick Nolte, plein d’autorité comme toujours), passe son temps à écouter dans sa voiture des cassettes de blues jazzy d’avant-guerre. Il fait route vers Highbury, un patelin de Nouvelle-Angleterre où l’attend un imbroglio pas possible. Son employeuse, Angela Crispini (Debra Winger: splendide), lui demande d’enquêter sur l’assassinat d’un ami à elle, médecin réputé du coin. Quelques mois plus tôt, la police locale, hâtivement, a inculpé le neveu de la victime, Félix Daniels, mais tout ça n’est pas clair, c’est le moins qu’on puisse dire. Scénario signé Arthur « Marilyn » Miller. Prétexte policier pour tracer un tableau sociologique : la province américaine, ses notables, ses illuminés, ses sectes religieuses, ses liaisons secrètes. Sous le signe de l’ambiguïté, ce récit subvertit les traditionnelles aventures de privés à la Philip Marlowe — mais au prix d’un bavardage parfois trop théâtral. Il faut attendre la dernière bobine pour qu’il y ait de l’action. Mais il y a un ton, une atmosphère.

Miami coke

Amateurs d’émotions fortes et de polars violents, ce film est fait pour vous. Les cadavres pleuvent sur les traces de Dennis Delaney. Pourtant, ce flic subit plus qu’il n’agit. Injustement emprisonné, il sort de prison et cherche à retrouver son honneur perdu. Il sympathise avec un présentateur de TV et, un soir, sans qu’il s’y attende, il est témoin d’un meurtre et traqué par deux bandes de trafiquants de drogue qui le croient en possession d’une grosse quantité de marchandise disparue. Sans parler de la police qui est à ses trousses. L’innocent pris dans un engrenage qui le dépasse, lui échappe et risque de l’écraser, est un très efficace élément de suspense. Dans « Miami coke », le réalisateur, Léon Ichaso, a veillé à ce que le rythme de son action ne se relâche pas, mais il a surtout créé des personnages qui existent vraiment, qui ont une authentique épaisseur psychologique. Du héros de l’aventure, à ce caïd de la filière cubaine qui règne sur Miami, et dont la froideur glace le dos… Tout cela fait de « Miami coke » un bon polar de série.

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