Appel d’urgence

Appel d'urgence Fantastique ? Oui bien sûr, ce n’est pas pour rien que  » Miracle mile » (en France « Appel d’urgence »I a été projeté à Avoriaz. Pourtant, on part d’une réalité quotidienne très ordinaire, qui va être bouleversée par un évènement imprévisible. L’idée est absolument géniale : un quidam s’apprête à téléphoner d’une cabine publique, à Los Angeles, la sonnerie retentit, il décroche, une voix affolée lui annonce que la guerre nucléaire vient d’être déclenchée. Dans 75 minutes, les missiles détruiront la ville. Il faut se résoudre à l’évidence : ce n’est ni un canular ni un cauchemar. Plutôt le début d’un hallucinant suspense : de minute en minute, se précise la terrifiante menace de l’Apocalypse. Il faut fuir, s’éloigner le plus possible. Mais où ? . Comment ? Avec qui ? L’étude clinique d’une panique est toujours passionnante. En outre, l’intérêt du film de Steve de Jarnatt c’est que, paradoxe, il n’est jamais « téléphoné » ! Si nous savons d’emblée de quoi il s’agit, nous aurons le loisir de contempler les réactions et les comportements dans une situation aussi exceptionnelle. Et le dénouement lui-même nous laisse pantois…

Bienvenue au paradis

Bienvenue au paradisAttention, ne pas confondre avec le grand spectacle historique d’Alan Parker actuellement sur tous les écrans. Ce « Bienvenue au paradis »-ci est un film d’Alan Rudolph, « Made in heaven », qui fut projeté au Festival d’Avoriaz 1988. Mike (Timothy Hutton) a perdu en trois jours sa petite amie, son travail et… la vie. Dans l’au-delà, il rencontre la ravissante Annie (Kelly McGillis). Les tourtereaux se préparent à passer l’éternité ensemble, mais l’administration du ciel a d’autres projets pour Annie, qui est envoyée sur terre sous une autre identité. Mike, dans tous ses états, obtient l’autorisation de redescendre lui aussi. Difficulté pour corser le jeu: ils auront, l’un et l’autre, tout oublié de ce qu’ils ont vécu. Deuxième chance, ou piège métaphysique ? Comme toujours chez Alan Rudolph, les destins se séparent, s’entrecroisent, se retrouvent, c’est du fantastique soft comme l’adorent les Américains, une réflexion sentimentale sur le temps qui passe.

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